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12 juillet 1998 : La France sur le toit du monde

  • Photo du rédacteur: Anthony Berthout
    Anthony Berthout
  • 8 mars 2016
  • 6 min de lecture


En 1998, la France a accueilli la 16e phase finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Volonté de Fernand Sastre, la FIFA a accordé l’organisation et l’accueil de la compétition à la France, en 1992.


Non qualifiée de la dernière Coupe du Monde, à cause du but de Kostadinov à l’ultime seconde de l’ultime rencontre qualificative, les Bleus ont alors 4 ans pour se préparer à cette Coupe du Monde jouée à domicile.


Avant cela, les Bleus ont disputé l’Euro en Angleterre dont ils seront éliminés en demi-finale par la République Tchèque au terme des tirs au but. De quoi enragé car les Bleus avaient les arguments pour arriver au moins en finale. Nous n’allons pas refaire l’histoire.


Le management d’Aimé Jacquet est très critiqué durant les deux années qui suivent. Ils décident d’écarter Eric Cantona du groupe, notamment suite à l’agression sur un supporter lors d’un match de championnat d’Angleterre.


En 1997, la France organise un tournoi amical en guise de répétition générale avant la Coupe du Monde. Pour cela, la FFF invite le Brésil, l’Italie et l’Angleterre à y prendre part. Le bilan de l’équipe de France n’est pas à la hauteur des attentes : 2 matchs nuls et 1 défaite. Insatisfaisant pour une nation qui va accueillir la plus grande compétition sportive au monde.


L’année 1998 arrive et commence très bien pour les Bleus qui battent, en match amical, l’invincible armada espagnole grâce à un but de Zinédine Zidane. Ensuite, les Bleus sont battus en Russie (1-0) et font match nul en Suède (0-0). A quelques jours du Mondial, l’équipe de France a battu la Belgique (1-0), a fait match nul contre le Maroc (2-2) et a battu la Finlande (1-0). Malgré de meilleurs résultats, les Bleus ne font pas l’unanimité auprès des journalistes et spécialistes sportifs. Et pourtant …


En match de poules, l’équipe de France fait un carton plein : 3 matchs, 3 victoires. Trois buts à zéro contre l’Afrique du Sud, quatre buts à zéro contre l’Arabie Saoudite et deux buts à un contre le Danemark. Seul point noir de cette phase de poules : l’exclusion de Zidane lors du match contre l’Arabie Saoudite privant ainsi l’équipe d’un leader sur le terrain.


En 8e de finale, les Bleus affrontent le Paraguay d’un certain José Luis Chilavert. Ce dernier a, tout au long du match, repoussé toutes les tentatives des joueurs français. Et si ce n’était pas le gardien, son poteau le supplée. A lui seul, Chilavert a poussé les Bleus à disputer une prolongation avec la redoutable règle du but en or. L’équipe de France pousse au fil des minutes jusqu’à la délivrance. A la 114e minute, Pires centre vers Trezeguet qui, de la tête, passe le ballon à Laurent Blanc qui fusille le portier paraguayen à bout portant. C’est le but en or, les Bleus sont en quarts de finale.


Lors de ce quart de finale, la France et l’Italie se disputent une place dans le dernier carré de la compétition. Les débats sont équilibrés malgré de nombreuses occasions de part et d’autre mais les gardiens sont dans un grand jour. Le score est alors de zéro à zéro au terme du temps règlementaire et de la prolongation. Les deux équipes doivent alors se départager aux tirs au but. Zidane, Trezeguet, Henry et Blanc transforment leurs tirs au but côté français. Seul Lizarazu a vu son tir repousser par Pagliuca. Du côté italien, tous les tireurs réussissent leur tentative sauf Albertini et il reste un tir à effectuer pour l’Italie. La tension est palpable. Si Luigi Di Biaggio manque son tir au but, la France est en demi-finale. Le joueur italien prend peu d’élan, frappe en force et son tir s’écrase sur la barre transversale. L’équipe de France est en demi-finale où elle sera confrontée à la surprenante équipe de Croatie.


En ce 9 juillet 1998, tout le football français et tous les supporters français sont derrière cette équipe de France qui a fait un parcours sans faute jusqu’ici. La pression se fait de plus en plus forte sur cette équipe de France et cela se voit se ressent lors de la première mi-temps contre la Croatie. Cela a même valu le célébrissime coup de gueule d’Aimé Jacquet … Au retour des vestiaires, les Bleus vont payer cash ce manque d’investissement à l’image du très mauvais marquage de Thuram qui repositionne en jeu Davor Suker qui ne se fait pas prier pour ouvrir le score. Dans la foulée, conscient de sa faute, Thuram chipe le ballon dans les pieds d’un défenseur croate. Djorkaeff récupère le ballon et le redonne à Thuram qui ne se pose pas de question et propulse le ballon au fond des filets. Les Bleus se remettent alors dans le match poussés par tout un stade et tout un peuple qui souhaite voir son équipe aller en finale. Il reste une vingtaine de minutes lorsque Zidane change d’aile à destination de Thuram. Ce dernier demande du soutien. Henry vient prêter main forte à son coéquipier mais les croates récupèrent le ballon. Pas pour longtemps, Thuram chipe à nouveau le ballon dans les pieds d’un défenseur croate et ne se pose, à nouveau, aucune question et enroule une frappe qu’aucun gardien n’aurait pu attraper. Le ballon va se loger dans le petit filet du but croate. La France mène deux buts à un et est à vingt minutes d’un bonheur immense. Le compteur tourne lentement pour les français et rapidement pour les croates. Les croates obtiennent un dernier corner qui est repoussé par Desailly. Les croates récupèrent à nouveau le ballon. Thuram, encore lui, stoppe licitement un joueur croate. L’arbitre espagnol de la rencontre siffle la fin de la rencontre. Les Bleus d’Aimé Jacquet sont en finale de la Coupe du Monde.


12 juillet 1998. L’équipe de France de football a rendez-vous avec l’histoire. En ce jour, les Bleus d’Aimé Jacquet vont disputer, pour la première fois dans l’histoire de l’équipe de France, la finale de la Coupe du Monde. Leur adversaire du soir : le Brésil, quadruple champion du monde et tenant du titre mondial. Autrement dit, ce ne sera pas une partie de plaisir. Et pourtant, malgré une phase à élimination directe poussive jusqu’ici, les Bleus vont déjouer tous les pronostics. Dès le début du match, les Bleus vont se procurer une énorme occasion de but que ne peut convertir Stéphane Guivarch. S’en suit une déferlante bleue que le Brésil ne pourra pas repousser longtemps. Nous sommes à la 27e minute, suite à un jeu à deux entre Thuram et Karembeu, Roberto Carlos concède, bêtement, un corner. Emmanuel Petit se charge de le tirer. Zidane, libre de tout marquage, place un coup de tête magistral et ouvre logiquement le score dans cette finale de la Coupe du Monde. Juste avant la mi-temps, suite à un long ballon de Thuram, la défense centrale brésilienne se troue et laisse Guivarc’h affronter Taffarel mais l’attaquant français bute sur le portier brésilien. Le corner qui suit voit les brésiliens en concéder un autre. Djorkaeff l’exécute et Zidane coupe la trajectoire. Le ballon passe entre les jambes de Roberto Carlos. Les Bleus mènent alors deux buts à zéro. Qui aurait cru que cette équipe de France mènerait deux buts à zéro contre les champions du monde en titre en finale de la Coupe du Monde ? Peu de personnes j’imagine. Au retour des vestiaires, les Bleus continuent de jouer comme en première mi-temps même si les brésiliens se montrent de plus en plus pressants mais la défense française tient bon même si Marcel Desailly est exclu pour un second carton jaune. Il reste alors 20 minutes dans le temps règlementaire. Vingt minutes à tenir pour être sur le toit du monde. Le Brésil enchaine les occasions mais ne parvient pas à tromper la vigilance française. Les Bleus ont eu aussi l’occasion de tuer définitivement la finale mais ni Guivarc’h ni Dugarry cadrent leurs frappes. Nous entrons alors dans les arrêts de jeu. Certains spectateurs présents dans le Stade de France commencent à fondre en larmes, de joie bien évidemment. Le Brésil obtient un dernier corner tiré par Denilson. Trop en retrait, Dugarry récupère le ballon et remonte tout le terrain. Le bordelais donne le cuir à Vieira qui, en première intention, le redonne à Petit qui, instinctivement, croise son tir qui atterri dans le petit filet de Taffarel : et 1, et 2, et 3-0 ! Dans la foulée du coup d’envoi, l’arbitre marocain de la finale siffle la fin du match. LA FRANCE EST CHAMPIONNE DU MONDE !


Toute la France est en liesse et en fête dans les rues. Les Bleus d’Aimé Jacquet sont célébrés partout en France et durant plusieurs jours. Le lendemain, pour la parade des Champions du Monde français, les Champs Elysées sont noirs de monde. Lors du 14 juillet, fête nationale française, le président de la République, Jacques Chirac, les a convié à la Garden Party.


 
 
 

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